19 mai 2018 – 10h-13h / 14h30-17h30
Concert à 20h
Chez Narcisse – 9 rue du Devau, 88340, Le Val d’Ajol
Cette journée d’étude s’inscrit dans le cadre du projet de recherche (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France 1976-2016), soutenu par le programme Intelligence des patrimoines du CESR, THALIM et l’ANR.
Dans la continuité des réflexions déjà initiées portant sur les scènes « délocalisées », ces rencontres consistent à envisager le mouvement punk en Lorraine, voire dans le quart nord-est de la France (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardennes). Si ces régions sont moins réputées que celles de l’Ouest pour avoir été le berceau de nombreux groupes ou initiatives punk, il n’en reste pas moins qu’une effervescence de la scène alternative s’y laisse deviner. Entre contre-culture et rock engagé, les histoires locales et villageoises participent à la création d’une identité du mouvement punk sur ce territoire. L’apparition de nouveaux lieux d’expression culturelle et leur centralisation dans les agglomérations ont contribué à transformer les sociabilités associatives préalablement existantes. Se pose alors la question des processus de création à l’œuvre (labels, salles, etc.), en particulier en milieu rural, propres à la région. Le lien entre ancrage territorial et délimitation d’une scène musicale peut ici être posé sous l’angle de la construction d’un ethos punk de l’Est.
Les particularités de cette scène underground, au regard de son développement ailleurs en France, tiennent sans doute autant à son implantation géographique qu’à son histoire. Comment groupes, labels et salles coexistent-ils afin de fournir des cadres d’expression cohérents ? De quelles influences ce secteur a-t-il pu bénéficier ? La proximité avec le monde germanophone a-t-elle contribué à délimiter le punk de l’Est français ? Le maillage du territoire et la mise en réseau des espaces de diffusion de cette culture participent sans doute à la structuration d’un imaginaire punk (reposant sur des pratiques sociales, actuelles ou passées) spécifique à cette aire.
Entre identité régionale, particularités locales et inscription dans un cadre national, la scène punk en Lorraine se veut protéiforme. Il convient ainsi de la questionner pour en comprendre les spécificités, mais aussi les régularités et la congruence vis-à-vis d’une culture de l’alternatif français.
Découvrez le programme complet de cette journée sur le site Internet du projet PIND.
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