MOSAIC

Quantification et Modélisation des flux sédimentaires actuels et passés à l’échelle de petits bassins versants

Des activités humaines variées, des plus ancestrales (culture), aux plus récentes (industries, services à la personne, transports…), se traduisent par l’émission dans l’environnement de traceurs plus ou moins spécifiques. Comprendre comment ces traceurs sont dispersés dans les milieux naturels nécessite de s’intéresser à un phénomène ubiquiste : le « transfert sédimentaire », plus communément connu sous le terme d’érosion.

Dans le cadre du projet MOSAIC (Quantification et MOdéliSation des flux sédimentAIres aCtuels et passés à l’échelle de petits bassins versants), nous souhaitons développer une démarche intégrative en étudiant un bassin versant situé dans l’agglomération d’Orléans, caractérisé par un gradient d’anthropisation unique, afin de reconstituer les modalités du transport sédimentaire (variabilités spatio-temporelles des flux) tout en discriminant les traceurs spécifiques des activités humaines en présence (hôpital, routes, industries, cultures…).

Le projet MOSAIC a pour ambition non seulement de servir de support aux gestionnaires locaux en réalisant un diagnostic des polluants émergeants actuellement en transit dans un petit bassin versant soumis à un gradient anthropisation croissant ; mais également de permettre à la communauté scientifique d’appréhender le concept de transfert sédimentaire en réalisant une approche interdisciplinaire couplant hydrologie, géochimique et sédimentologie.

Ainsi, le projet permettra (1) d’apporter des éléments de diagnostics indispensables aux opérationnels locaux et régionaux devant répondre aux normes environnementales fixées par la Directive Cadre européenne sur l’Eau, tout en autorisant (2) le développement d’un modèle numérique d’érosion, utilisable en contextes anthropisé et naturel.

En effet, le couplage hydrologie/géochimie/sédimentologie constitue actuellement un verrou scientifique majeur pour ceux qui s’intéressent aux modalités de transport sédimentaire à l’échelle des bassins versants (variabilité spatio-temporelle des flux) tant sur des aspects de quantité de matériaux exportés aux exutoires (perte irréversible de sol par érosion), que sur leur qualité (le sol comme vecteur potentiel de polluants émergeants).

Responsable scientifique

Anaëlle SIMONNEAU – Institut des Sciences de la Terre d’Orléans, Université d’Orléans

Appel à projet

Appel à Projets Régional d’Intérêt Académique

Durée

2017-2019

Chantier thématique associé

Loire & Fleuves