Underground ! Écrire l’histoire du punk et des cultures alternatives.
Approches transversales et méthodologiques
23 juin 2018 – 10h à 17h
Paris, FGO-Barbara
Ce séminaire consacré à l’étude de la scène punk et des cultures alternatives propose une double perspective de travail :
– Explorer la dimension alternative des dynamiques et territoires de la création artistique, notamment musicale, qui se situent pour ses acteurs aux marges du “système” (qu’il s’agisse de considérer la société, l’industrie musicale, le marché de l’art, la culture de masse, etc.) en questionnant la frontière entre underground et mainstream au moyen de l’histoire et des sciences sociales
– Réfléchir aux conditions de la recherche en ce domaine, qu’il s’agisse d’interroger la position du chercheur/acteur ou la pertinence des outils et méthodes mobilisés pour investiguer un objet/terrain sensible qui, précisément, résiste, et se plie mal aux formes de définition et de catégorisation, se méfie des institutions et des dimensions académiques de la recherche, rejette les formes instituées du savoir savant…
Il s’agit donc tout autant de comprendre comment le chercheur définit ses terrains (le squat, la rue, la scène, la communauté artistique, etc.),
ses angles d’analyse, ses objets, en découpant dans la culture des pans spécifiques relevant de la création en résistance, que de saisir simultanément comment la recherche impose en ce domaine des perspectives méthodologiques singulières, innovantes, une sensibilité anthropologique inédite, ou plus largement comment le chercheur fourbit ses armes de chercheur en puisant dans la boîte à outils des sciences sociales des méthodes et des approches (observation participante, enquêtes, travail sur les traces, recueil d’archives, récits de vie, carnet ethnographique, etc.) qu’il va remodeler parfois en temps réel en fonction des impératifs, des enjeux et des postures imposés par le terrain et les situations d’enquête spécifiques à l’objet.
Compte-tenu de l’engagement, présent ou passé, de beaucoup de chercheurs sur leur propre terrain de recherche (chercheur-musicien ; chercheur anciennement investi dans les réseaux de la contre-culture ou du mouvement alternatif), une attention particulière sera apportée à la discussion de notions classiques en sciences sociales telles que la distance à l’objet et/ou la neutralité axiologique, afin de nourrir le débat et la connaissance sur ces aspects méthodologiques particuliers.
Découvrez le programme complet de cette journée sur le site Internet du projet PIND. [http://pind.univ-tours.fr/events/]
Télécharger l’affiche de l’événement