Participation et Acteurs de la Recherche Culturelle
Le développement des sciences participatives dans différents champs (sciences de l’environnement, sciences de l’informatique, médecine…) s’explique notamment par la volonté de citoyens d’être impliqués dans la recherche scientifique et le développement des nouvelles technologies. Plusieurs tentatives de structurations existent aujourd’hui à la fois pour rendre visible et faire reconnaître ce type d’approche scientifique, mais aussi pour permettre une montée en compétence et assurer une véritable place aux participants.
Les recherches culturelles, si elles n’échappent pas à l’engouement des recherches participatives, semblent aujourd’hui chercher à se structurer. Ainsi, l’Appel à Manifestation d’Intérêt 2017 « Atelier recherche culturelle et sciences participatives » propose à différents acteurs de se regrouper en réseau afin de favoriser la mise en œuvre de recherches culturelles participatives et d’initier une réflexion prospective.
La proposition développée par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) s’appuie d’une part sur l’expérience liée à la mise en œuvre, à l’animation et à la valorisation de projets de sciences participatives (y compris culturelles) en son sein, et d’autre part sur une infrastructure numérique dédiée aux sciences participatives, aujourd’hui en cours de finalisation, 65 Millions d’Observateurs (65 MO). Les questions posées sont d’ordre scientifique (construction des partenariats, problématisation, méthodologie, formalisation des données, analyse, restitution), liées à la motivation des participants, aux questions éthiques, économiques et juridiques, mais également techniques et institutionnelles. L’initiative présentée ici propose à une diversité de porteurs de projets en recherches culturelles participatives d’identifier à partir de l’expérience du Muséum et des potentialités de l’infrastructure 65 MO, les solutions « métier » et techniques que celles-ci peuvent, ou non, apporter. D’autres infrastructures existent, au Muséum ou au sein d’institutions variées, les expériences menées enrichiront la discussion. Ainsi ce projet concourt à la fois à la structuration du réseau des recherches culturelles participatives, et à l’ouverture sur d’autres champs.