Le 22 Mai 2021 de 10h à 18h, à l’ESPACE ICARE
31 boulevard Gambetta 92130 Issy-les-Moulineaux
Organisé par Marino Crespino, Cécile Prévost-Thomas, Luc Robène et Solveig Serre
Ouvert au public
Résumé :
Journée de lancement organisée par le CERLIS, THALIM et le CESR, avec le soutien de la DRAC Île-de-France et de la ville d’Issy-les-Moulineaux.
Cette première rencontre s’inscrit dans le cadre du projet de recherche Musicovid (Expériences musicales en temps de Covid : s’adapter, résister, innover), soutenu par le CERLIS, THALIM et le CESR.
En mars 2020, afin de lutter contre la pandémie, les pouvoirs publics ont adopté, dans le monde entier, des mesures d’urgence qui, en mettant l’espace public et les libertés individuelles sous contrôle, ont eu d’importantes conséquences sur la convivialité et le vivre-ensemble. En France comme ailleurs, la musique vivante est devenue potentiellement un territoire à haut risque, un lieu de contagion, justifiant le contrôle, voire l’interdiction d’ouverture des espaces et lieux dans lesquels l’expression musicale vivante, quelles que soient les esthétiques proposées, suscite le mouvement, le contact, le rassemblement, le partage. Dans ce contexte, les expériences musicales se sont reconfigurées, entre adaptation, résistance et innovation. L’analyse des expériences musicales en situation de crise sanitaire, des règles et des dispositifs politiques et sociaux de contrôle et de régulation allant à l’encontre de la liberté créatrice, celle, a contrario, de l’inventivité musicale que manifestent les mécanismes de contournement ou de détournement, l’étude des dispositifs artistiques destinés à ré-enchanter un monde devenu incertain et, de manière plus large, des moyens de survivre à la crise sanitaire à l’aide de la musique, constituent le coeur du projet de recherche Musicovid.
Cette journée vise à rassembler de manière très large chercheurs et acteurs (politiques, artistes, publics) autour de grandes thématiques et questions qui structurent le projet. Comment les musicien·ne·s ont-ils réagi à cette épidémie et au confinement qu’elle a occasionné? Quel sens ont-ils/elles donné à leurs activités ou à leur métier pendant cette période? Quels liens ont-ils/elles tissé avec leurs publics ? Comment ceux-ci ont-ils réagi en retour ? Quelles réponses les pouvoirs publics et les sociétés civiles ont-ils offert au secteur musical ? Comment les musicien·ne·s ont-ils été accompagné·e·s, soutenu·e·s? Toutes les esthétiques musicales ont-elles été traitées de la même manière, et quels ont été les éventuels critères de choix? Quelle place la musique occupe-t-elle dans une société où l’absence de lien social devient de plus en plus la norme? Quelles espérances, mais aussi quelles contraintes naissent de cette rencontre entre la musique, la maladie et la peur qu’elle suscite ? Quelles connaissances scientifiques, professionnelles, artistiques et anthropologiques peuvent être identifiées, alors que se pose aujourd’hui avec acuité la question des lendemains qui chantent ?
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