Dans le cadre du projet ANR PIND (Punk is not dead, une histoire de la scène punk en France, 1976-2016), intégrant la dynamique Intelligence des Patrimoines, le CESR (Université François-Rabelais de Tours/CNRS/Ministère de la Culture et de la Communication), et THALIM (CNRS/ENS/Université Paris 3) organisent une journée d’étude intitulée « La scène punk en France (1976-2016) : questions de genre » le samedi 15 octobre 2016 au Centre musical Barbary Fleury Goutte d’Or, à Paris.
La scène punk constitue à bien des égards un lieu problématique sous l’angle du genre : elle semble se limiter pour l’essentiel et dans la longue durée à une histoire d’hommes, généralement hétérosexuels ; les filles y sont peu présentes ou cantonnées à des rôles convenus.
Cette valence inégale des sexes interroge les fondements ainsi que les réappropriations de l’idéologie punk et de la rupture originelle avec les codes et normes de l’establishment. Loin de constituer l’espace d’une émancipation pour tous, il semble que la scène punk, paradoxalement, se contente souvent de reproduire, voire d’accentuer, les rapports de forces qui existent par ailleurs dans le monde social.
Cette septième journée d’étude s’intéressera donc aux places qu’occupent les hommes et les femmes dans l’émergence et la diffusion de la scène punk, afin d’en approcher la polarisation sexuée. Elle cherchera également à déterminer comment cette scène participe à générer des équilibres spécifiques dans l’ordre du genre, quels modèles de masculinités et de féminités hégémoniques sont valorisés et quelles frontières délimitent les territoires du masculin et du féminin dans la fabrication du fait musical punk.
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